Sur les pas de Ste Bonnette
Une rando de 2H15 en compagnie de Fille Aînée nous a conduite au village d'Alvier sur les pas de Ste Bonnette.
Cette jeune fille était une gardeuse d'oie, pleine de piété envers St Julien, soldat-martyr.
Un matin, en traversant l'Allier pour aller se recueillir à la fontaine miraculeuse elle eut la surprise de voir des soldats dissimulés dans les vigeries (plantations de saules).
La bergère comprit qu'elle était en présence des "hommes du Nord" qui semaient la terreur et la dévastation dans le pays.
Interrogée sur ses intentions elle avoua se rendre sur le tombeau du saint. Ils lui firent jurer de ne révéler à personne leur débarquement en ce lieu.
Bonnette prêta serment de ne rien dire à "âme qui vive".
Mais comment donner l'alerte sans se parjurer?
En approchant de la ville elle se mit à interpeller les pierres à pleine voix. "Peïra, peïra, y te dize que l'ennemi z'y dien la vidzeïra" (pierre, pierre, je te dis que l'ennemi est dans la vigerie).
Les habitants comprirent l'avertissement et fermèrent les portes de la ville.
La présence des Normands fut dévoilée ils furent mis en pièce lors d'une grande bataille.
Cette Ste Geneviève locale est célébrée dans son village le 16 octobre.
La chapelle du village et sa légende.
La chapelle commençait à s'édifier; mais par un hasard extraordinaire, le travail du jour était mystèrieusement détruit pendant la nuit. Le maçon déclara qu'il renonçait à la construction. Sur le conseil des vieillards de l'endroit, il consentit à jeter son marteau en l'air; le lieu où il tomberait serait l'emplacement désigné par la Sainte pour l'érection de son oratoire. L'outil vint choir au milieu du village, dans le tènement (maisons qui se tiennent) occupé jadis par les parents de Bonnette. C'est là que la chapelle fut construite.
Le village de Lamothe, développé autour de son château était entouré de remparts. Grâce à l'utilisation des sapins de la forêt de la Chaise Dieu pour la fabrication de mâts des bateaux de la Marine Royale, un trafic intense traversait le village. Certains jours deux cents charrois se rendaient au port: Coujeac. Les arbres étaient acheminés par l'Allier via la Loire jusqu'à Nantes.
Les restes de l'église de Coujeac